lundi 18 septembre 2017

Sur le GR10 de Mérens-les-Vals à Vernet-les-Bains

J'avais prévu depuis le printemps dernier une traversée des Pyrénées orientales, depuis la haute Ariège où mes pas m'avaient conduit à partir de Foix, si possible jusqu'à la Méditerranée.

Peu avant la date prévue, je pensais encore partir seul et, bien qu'appréciant la marche en solo, j'appréhendais la durée de cette randonnée : une douzaine de jours en suivant le découpage en étapes standard du GR10, conditionné par la présence d'hébergements en dur, refuges ou gîtes d'étape. J'avais donc réduit mes ambitions à la partie la plus montagneuse du parcours, jusqu'au Canigou et au refuge des Cortalets, d'où je pensais descendre sur Prades - je craignais par ailleurs la longueur des trois dernières étapes (entre 7 et 8 heures de marche selon le topoguide).
En revanche, j'étais tenté par un détour par les crêtes entre le Ras de la Carança et le Pla Guillem, via le refuge catalan (je n'ose dire espagnol) de Ulldeter : le nombre d'étape restait le même, mais ce détour sans difficulté majeure permettait de rester en haute montagne au lieu de devoir descendre assez bas dans la vallée. Et j'avais bien l'intention de passer par le sommet du Canigou plutôt que de le contourner comme le fait le GR10. Mais on verra que tout ne s'est pas passé comme prévu...

Alors que j'avais renoncé à trouver un coéquipier via les forums de rando dont je suis membre, j'ai reçu un message d'un homme un peu plus âgé que moi et randonneur aguerri, qui était prêt à partager cette aventure, et souhaitait poursuivre jusqu'à la fin du GR10, à Banyuls-sur-Mer. Je m'y suis donc finalement décidé, et nous nous sommes donné rendez-vous à Ax-les-Thermes pour rejoindre avec sa voiture le gîte d'étape de Mérens-les-Vals le 10 septembre en fin d'après-midi. Comme d'habitude, j'ai voyagé en train.

La météo n'était pas très encourageante pour cette fin d'été, annonçant des conditions plutôt automnales (froid et plusieurs jours de pluie, voire neige en altitude) la première semaine, même sur le versant Pyrénées-Orientales au climat pourtant habituellement plus sec que celui de l'Ariège.
Malgré cela j'avais décidé de m'alléger, en partant avec un petit sac à dos et en n'emportant que le strict nécessaire, à quelques détails "de confort" près. Pour la première fois depuis que je pratique la randonnée itinérante, je ne porterais pas plus de 5 à 6 kg sur le dos, en comptant le ravitaillement pour quelques jours de marche et l'eau pour la journée. Mais c'est une autre histoire, car mes choix de matériel n'ont pas interféré avec le déroulement de la randonnée, si ce n'est par l'absence d'un pantalon imperméable que je n'aurais de toute façon pas pris.